Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ta vie d’entrepreneur ?
La liberté. Celle de choisir et varier les projets dans lesquelles je m’engage. Et celle de définir une éthique de travail, un rythme et une routine de vie qui me permet de maintenir mon bien-être, ma santé physique, mentale et spirituelle.
J’espère que votre début de semaine se passe bien, en tout cas, je suis ravie de vous retrouver avec l’interview de Melissa qui est à la tête de son agence de communication. Une agence de communication qui a des valeurs qui sont chères à mon coeur : le bien-être, la justice sociale et le respect de l’environnement. J’ai découvert Melissa sur Instagram et quelle découverte ! Elle incroyablement douée et déterminée. Son parcours m’inspire beaucoup. Je vous laisse la découvrir.
Quel métier voulais-tu faire quand tu étais petite fille ?
Mon premier souvenir d’un métier que je voulais faire remonte à mon adolescence. Je dois dire que j’ai grandi avec beaucoup de passions – la mode, le dessein, le chant, la danse et la création de bijoux. C’est à mon adolescence que j’ai ressentis un fort intérêt en rapport avec un métier. Je voulais être designer mode !
Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel avant Bloomons ?
Avant Bloomons j’ai travaillé pour une agence de marketing et communication. C’était un stage dans une petite agence créée 2 ans plus tôt par une femme géniale et tellement inspirante. Elle était passionnée par son métier et m’a accordée une confiance qui a contribué à me construire professionnellement et personnellement. Elle a marqué mon parcours professionnel bien plus que j’en ai eu conscience à cette époque. C’est lors de ce stage que j’ai eu un déclic et que j’ai compris que je voulais continuer dans ce domaine – la communication, le marketing, les relations publiques, c’était ça !
Après cette expérience, j’ai fait un autre stage en communication et relations publiques pour un collectif de galeries et instituts d’art contemporain à Genève. Mon appréciation pour l’art s’est aiguisée et enrichie durant cette expérience. J’avais commencé à travailler avec cette association lors de mon précédent stage, car ma responsable était en charge de la comm et des RP. En quittant ce poste, elle m’a recommandée à la personne qui le reprenait.
Ensuite, j’ai décroché un emploi qui m’a beaucoup plu dans une banque Suisse qui possède un centre événementiel dans lequel ont lieu toutes sortes d’événements plutôt corporate/business. Un magnifique espace au cœur de la ville de Genève. Je n’en revenais pas d’avoir passé les trois entretiens et d’avoir été choisie parmi tous les autres candidats, sans même avoir été pistonnée. Bref, donc une nouvelle expérience qui s’est avérée être super… et aussi la dernière en tant qu’employée. C’est le job que j’ai démissionné pour me lancer à mon compte.
Que gardes-tu de ta vie de salariée ?
De merveilleux souvenirs ! J’ai eu la chance, dans chaque entreprise dans laquelle j’ai travaillé, de bien m’entendre avec mes collègues et mes responsables. J’ai eu des employeurs supers, qui m’ont toujours fait confiance et n’étaient jamais derrière mon dos à surveiller chaque faits et gestes. Ils me confiaient une tâche, me donnaient un délai et me laisser gérer. C’est quelque chose que j’ai tellement apprécié. Ils croyaient en moi.
J’ai pris aussi beaucoup de plaisir durant ces expériences en tant que salariée car j’étais toujours dans des domaines qui m’intéressent vraiment – le marketing, la communication, les relations publiques (dont l’événementiel).
Pourquoi as-tu décidé de lancer Bloomons ?
En 2015, j’ai eu une prise de conscience que je ne pouvais pas ignorer et qui m’a amenée à changer mon mode de vie. Cette prise de conscience était en rapport avec les habitudes de consommation et les pratiques injustes des grandes enseignes – notamment et principalement dans l’industrie de la mode. Mon cœur s’est brisé de réaliser les conditions dans lesquels travaillent les personnes qui fabriquent les vêtements et les accessoires que je portais si fièrement. J’ai décidé de ne plus contribuer à cela.
Dans ma phase de transition, j’ai eu du mal à trouver des alternatives de consommation de produits de mode éthiques et durables. Mais j’ai persévéré. J’ai fini par me rendre compte que les alternatives n’étaient pas ce qui manquait. Il existe plein de boutiques et de marques durables. En plus, je suis tombée encore plus amoureuse de l’artisanat (une superbe alternative, d’ailleurs !) En fait, elles n’étaient juste pas assez visibles. Et pour celles qui l’étaient, leur façon de communiquer et de présenter ce qu’elles font laissaient à désirer. Je voyais aussi toutes ces associations qui avait des projets merveilleux, mais ne se développaient pas, par manque de moyens de mieux communiquer.
J’ai profité de ma dernière année de Bachelor en International Business Management pour faire une thèse sur le sujet. Ça m’a permis d’étudier ce marché, comprendre son potentiel et sa viabilité, les obstacles et les défis des différents acteurs qui en faisaient partie. Cette expérience a confirmé mon envie d’être une actrice du développement de cette industrie en Suisse et d’y contribuer, à mon échelle.
J’ai réalisé qu’avec mes connaissances académiques et professionnelles, ma passion pour la communication et mon désir de changement, je pouvais apporter quelque chose « à la table ». Alors je me suis lancée en tant qu’indépendante, car c’est la formule qui me semblait la meilleure pour moi.
Quelles valeurs prônent Bloomons ?
Je résume les valeurs principales de Bloomons en 3 points : le bien-être, la justice sociale et le respect de l’environnement.
Le bien-être : l’épanouissement personnel et collectif.
La justice sociale : l’amour, la valorisation et le respect de l’humain.
L’environnement : chérir et apprécier ce que la nature nous offre et vivre en harmonie avec ce qui nous entoure.
Quels services propose Bloomons ?
Je me focalise sur 3 offres principales.
- Développement de stratégies de marque – dans lequel je mets en lumière la mission et la vision de mes clients, leur valeurs et aspiration, leur message, leur clientèle cible, la présentation de leur produits ou services, leur identité visuelle, entre autres éléments
- Développement de stratégies de communication – (globale ou spécifique à une campagne) dans lequel je travaille avec mes clients pour formuler leur message, développer leur présence physique et digitale, choisir les plateformes les plus pertinents et transmettre les connaissances nécessaires pour qu’ils soient autonomes dans la gestion de leur communication
- Sessions de consulting – (en stratégie de marque et communication) où je partage mon expertise avec mes clients pour leur apporter clarté et direction afin qu’ils passent à l’action en sachant quoi faire et où aller.
Se lancer dans l’entrepreneuriat peut faire peur même si on est passionné par son projet. Quels conseils pourrais-tu donner à une personne qui souhaite se lancer dans l’entrepreneuriat mais qui a peur ?
Sois au clair sur la raison pour laquelle tu veux commencer. Demande-toi« pourquoi je veux faire ça ? ». La réponse à cette question doit être l’impulsion qui nous pousse à nous lancer. Personnellement, je me suis vite rendue compte que c’est aussi le moteur qui me fait continuer d’avancer (dans la bonne direction).
Le parcours entrepreneurial n’est pas une promenade de santé. Il y a des hauts, des bas, des obstacles, des victoires, des échec. Bref, il faut bien s’accrocher. Quand ça devient difficile, parfois, la seule chose qui peut encore nous donner la force de faire un pas de plus, d’essayer un jour de plus, c’est de se rappeler pourquoi on avait commencé.
Savoir pourquoi tu veux te lancer, te donne quelque chose de solide et concret sur lequel t’accrocher. La conviction qui naît en toi prend le dessus sur la peur. Et même si, souvent, elle est encore là, la peur ne peut plus te retenir.
Mon deuxième conseil : Demande de l’aide ! Ne t’obstine pas à t’en sortir tout.e seul.e. Entoure-toi de personnes qui sont passées par ton chemin et qui peuvent être un soutien. N’hésite pas à demander conseil. Cherche quelqu’un qui peut t’aider à faire ton site, organiser ta compta, préparer une campagne de promo. On se dit parfois « j’ai pas les moyens, personne voudra s’intéresser à une débutantecomme moi ». Je pense qu’il y a des entrepreneurs qui donnent volontiers un peu de leur temps pour aider les plus jeunes dans leurs débuts, car ils sont passés par là et savent que ce n’est pas facile. Eux s’en sont sortis et par gratitude, ils sont prêts à tendre la main. Mais, très souvent, notre problème c’est simplement qu’on ne demande même pas. Alors, je t’encourage, demande !
Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ta vie d’entrepreneur ?
La liberté. Celle de choisir et varier les projets dans lesquelles je m’engage. Et celle de définir une éthique de travail, un rythme et une routine de vie qui me permet de maintenir mon bien-être, ma santé physique, mentale et spirituelle.
Je précise quand-même que la liberté demande quand-même une certaine sagesse et une discipline. Non pas pour s’imposer des limites contraignantes, mais des limites sécurisantes. Sinon, au lieu de nous faire du bien et d’en jouir pleinement, cette liberté devient au contraire une source de problèmes en tout genre.
Quels sont les outils qui te permettent de t’organiser dans ton quotidien d’entrepreneur ?
Un semainier pour organiser mon emploi du temps et avoir une vue d’ensemble sur ma semaine. Un carnet pour mes mandats où je note les points importants de chaque projet, les instructions de mes clients et les notes que je prends lors de nos entretiens.
J’ai aussi des applications qui ont vraiment changé la donne et m’ont soulagé dans mon parcours. Par exemple Trello que j’utilise pour l’organisation de projets – surtout lorsque je dois collaborer étroitement avec mes clients ou des équipes. Je l’ai même utilisé pour la gestion de mon contenu Instagram & Facebook. Aujourd’hui j’utilise Excel pour ça.
Que penses-tu de la notion de sororité ?
Je visualise cela comme un réseau de soutien, une source d’inspiration, de partages et d’encouragements. Et je trouve ça très bien.
Être indépendante ou autoentrepreneure peut nous amener à ressentir de la solitude. Il arrive souvent qu’on vive nos échecs et nos victoires seule car on a l’impression que personne ne peut comprendre ce que cela représente. On a le sentiment que personne d’autre que nous ne peut être autant investie et intéressée par notre réussite. Pour ces quelques raisons et bien d’autres, je pense que la notion de sororité est une bonne chose.
Que peut-on te souhaiter pour l’avenir ?
Une croissance saine et continuelle, encore plus de courage pour réaliser mon but, de belles rencontres et de l’épanouissement dans ce parcours.
Pour rester en contact avec Melissa:
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