MEET HER: Souada ASSOUMANI CADRE DANS LES TELECOMMUNICATIONS

La première fois que j’ai rencontré Souada, c’était à Londres lorsque j’y vivais et on a tout de suite accroché. Un véritable coup de coeur amical. En rencontrant Souada, j’ai vite compris que j’avais affaire à quelqu’un de spécial. Sa manière de se présenter, de se tenir, sa douceur, et sa bienveillance sont remarquables. Cette femme respire la joie de vivre et c’est un régal de discuter et de refaire le monde avec elle.

J’aime sa manière d’approcher son job, et j’aime aussi qu’elle soit très heureuse de faire ce qu’elle fait. Elle porte une importance particulière au travail bien fait qui me tient énormément à cœur. 

Alors quand j’ai décidé de faire le troisième entretien Meet Her, j’ai tout de suite pensé à elle. Son parcours professionnel résonne particulièrement pour moi parce qu’elle s’est faite toute seule et qu’elle a toujours su rebondir malgré les obstacles. 

Je lui laisse la parole

Le job de tes rêves quand tu étais petite ?

Quand j’étais petite je rêvai d’être médecin, j’adorai jouer à docteur Maboul. Je soignais mes poupées, mes peluches etc.. Et en grandissant j’avais un complexe à l’école élémentaire car j’ai une très mauvaise écriture, j’écris vraiment mal. D’ailleurs avec les nouvelles technologies (pc, smartphone, tablette) cela ne s’est pas arrangé. Et la maitresse me répétait sans cesse que j’avais une écriture de médecin car j’étais quasiment la seule qui pouvais me relire. 

Enfin une fois arrivée au collège les matières scientifiques m’intéressé moins et j’ai compris que la médecine n’était pas faite pour moi.

Où as-tu fait tes études ?

J’ai grandi à Marseille donc j’ai obtenu mon BAC puis j’ai enchainé 2 ans à la faculté des sciences économie et gestion. Je travaillais en même temps chez Macdonald en tant qu’hôtesse puis un jour j’en ai eu marre j’ai quitté mon boulot j’ai fini mon année à la fac et en septembre 2009 j’ai pris mes valises et je suis montée sur Paris.

Les inscriptions pour les grandes écoles étaient quasi clôturées, j’étais sur liste d’attente pour des BTS mais sans nouvelles. J’ai postulé pour le poste de conseillère cliente en alternance dans un centre de formation à Clichy. 

Et c’est là où mon aventure SFR a commencé. Pour donner suite à mon année d’apprentissage chez SFR j’ai enchainé sur un BTS NRC, une licence pro (responsable développement commercial) et enfin un grade Master (commerce , marketing et développement) dans l’école de commerce  ICD dans le 10^ème à Paris.

 Tu as fait de l’alternance, qu’est-ce que ça t’a apportée de positif dans ta vie pro ? 

Un pied dans le monde du travail, j’ai commencé l’apprentissage à 19 ans. Grâce à l’apprentissage j’ai pu être rapidement formé sur le terrain en même temps que j’étudiais. Le rythme était compliqué au départ entre les cours, le boulot et les partiels mais il a fallu que je m’organise pour être opérationnel dans ma vie d’apprentie. J’ai appris à être responsable très jeune également car on me confiait des projets et il fallait rendre des comptes à mes supérieurs. Donc je dirais l’organisation et l’autonomie sont les points positifs de mon apprentissage. 

Comment as-tu concilié la vie au travail et la vie à l’école durant tes études ?

Comme je te disais il a fallu rapidement être organisé. C’est-à-dire distinguer ces 2 univers ne pas plus priorisés le boulot que mes études. Mes parents me poussaient quand même à être toujours studieuse et ne pas négliger l’école. J’ai eu de la chance d’avoir des maitres d’apprentissage qui m’ont poussé également à mettre en priorité les cours avant tout.

Que retiens-tu de ta vie étudiante ? (le positif, le négatif ?)

Je vais commencer par le négatif, alors il faut savoir que la vie d’étudiante ce n’est pas seulement la fête. Je suis arrivée dans une grande ville Paris, où tout allé à 1000 à l’heure. On est livré à nous-même sans nos proches, nos habitudes sont perturbées. Il faut rapidement s’adapter et aller très vite.

Ce que je retiens de positif, c’est qu’on rencontre pleins de monde et parfois ces personnes deviennent des amies très proches. 

Comment peut-on rebondir après un échec selon toi ?

Il faut tout d’abord le comprendre pour pouvoir rebondir. J’ai échoué en 2012 mon BTS NRC, je n’étais vraiment pas bien c’était la 1^ère fois que j’étais confronté à un échec de toute ma vie. Mon parcours était presque sans faute et là d’avoir échoué à un examen je pensais que tout était fini pour moi. (Bon j’exagère c’est mon coté marseillais)

Et puis avec le recul j’ai relevé les matières pour lesquelles je n’étais pas au rendez-vous, alors j’ai pris mon courage à demain et j’ai repassé mon année en travaillant beaucoup plus pour être meilleure que l’année précédente. Enfin ma famille, mes proches m’ont également soutenu et j’ai pu continuer mon apprentissage toujours dans la même école et entreprise. À ce niveau-là, les places en apprentissage et l’école de commerce sont chères donc un redoublement c’est presque compliqué, car les nouveaux diplômés veulent également leur place.

Quels conseils pourrais-tu donner aux étudiants qui galèrent à trouver une entreprise pour faire leur apprentissage ? 

Alors tout d’abord faire les salons de l’étudiant, de l’apprentissage etc… C’est intéressant et ça permet de créer un premier contact avec les entreprises. Ensuite avec les nouvelles technologies il y a énormément de sites web, applications mobiles alimentés en temps réel qui nous permettent de postuler à tout moment et suivre nos candidatures. 

Enfin, la recommandation est à privilégier il faut être réaliste nos contacts nous servent également à cela. C’est pour cela que le relationnel est devenu un nouveau moyen d’embauche, la cooptation aussi qui n’est plus un sujet tabou on en parle dans tous les secteurs d’activité et les collaborateurs sont « missionnés » pour trouver des talents ou profils rares.

Quel poste occupes-tu aujourd’hui ?

Je suis responsable d’activité sous-traitance chez SFR. Je gère un canal de vente qui est la télévente sortante qui a pour but de vendre la fibre via la prospection téléphonique. Je suis basé à Paris et je me déplace 2 fois par mois car nos partenaires (centre d’appels) sont au Maroc. D’ailleurs je connais bien le Maroc j’ai vécu 16 mois à Casablanca à la fin de mes études j’ai l’opportunité d’y travailler sur place.

Toujours dans le même domaine la télévente en tant que chef de projet pour CCA International. C’était une expérience juste incroyable, de travailler en tant que prestataire j’appréhendai un peu car de donneur d’ordre je passer de l’autre côté. Au final je me suis régalé, j’étais entouré d’experts de la production ma directrice avait 15 ans de métier, mon ex-PDG très proche de ses employés me poussait à donner le meilleur de moi-même. Enfin cette expérience a été super enrichissante pour mon poste d’aujourd’hui. 

Une journée-type pour toi ? 

Alors au bureau le premier réflexe c’est de consulter nos chiffres, les ventes réalisées la veille et analyser nos KPI’S. Puis je consulte mes mails, je contact mes partenaires pour faire un point sur le business  des réunions et conférences qui s’enchainent également. 

Et puis lors de mes déplacements chez les partenaires c’est très intense, j’essaie d’optimiser au mieux mes visites sur le terrain, alors je rencontre et j’échange avec les conseillers clientèles, j’anime des ateliers, je peux être amené à former également. Et un point business oblige. 

Le fait d’avoir étudié le commerce t’a-t-il préparée à ce que tu fais maintenant ? Est-ce que ça a eu un véritable impact sur ta façon de travailler ?

Oui car la particularité des écoles de commerce c’est le fait de monter, créer des projets et certains cas pratiques m’ont servi aujourd’hui. Après la réalité du terrain est bien évidemment différente mais le fait de suivre des KPI’S ( RIO, CA, bénéfices etc…) d’analyser les risques, les méthodes de vente ses capacités je les ai bien acquise à l’école et mise en pratique aujourd’hui.

Quels sont les aspects positifs de ton job ?

Le partenariat avec différentes sociétés, j’en apprends chaque jour, c’est du management indirect qui me pousse à piloter et orienter le prestataire dans un objectif commun. Cette collaboration indirecte avec ces prestataires en Afrique (Maroc, Sénégal) m’enrichit aussi personnellement car je découvre d’autres cultures et lors de mes déplacements c’est toujours un plaisir de partager un bout de leur quotidien sur place.   

Quels conseils donnerais-tu à des gens qui aimeraient travailler dans ce domaine ? 

Le relationnel qui est pour moi super important dans ce domaine et secteur d’activité. Ont peut-être amené à changer d’employeur à tout moment mais souvent les partenaires sont les mêmes donc on peut retrouver les mêmes interlocuteurs d’un compte à un autre. 

Que peut-on te souhaiter pour l’avenir ?

De m’éclater dans ma vie professionnelle encore et encore.  

Et m’ouvrir peut-être vers d’autres horizons. 

Merci encore Claudine pour cette interview. 

Merci infiniment à Souada d’avoir pris le temps de répondre à mes questions, si cet article vous plaît n’hésitez pas à laisser un commentaire ou à cliquer sur le petit coeur sous l’article. Vos retours seront grandement appréciés.